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présentation:
Avant d’entreprendre notre deuxième
année d’université consacrée
au cinéma 16mm, Stéphan Fortin et
moi avions envie de nous confronter,
déjà, aux difficultés d’un
tournage en Super 8. Dès les premiers jours
de septembre, nous avons réuni des amis
pour tourner ce court métrage. Je
m’étais réveillée un matin
avec le scénario complet en tête: un
western spaghetti sans fusil. J’ai appelé
mes deux amies d’enfance qui avaient fait des
études de théâtre et leur ai
proposé le texte. Elles ont accepté.
Le Programme d’aide aux Jeunes Créateurs
n’existait pas encore, j’ai donc écrit,
naïvement à quelques chefs
d’entreprise pour leur demander un peu d’argent
pour payer le matériel et la pellicule.
Seul Pierre Péladeau a répondu
(probablement parce que mon père avait
été son ami dans leur jeunesse). Je
n’ai jamais su s’il avait lu ou non le
scénario, mais il nous a envoyé un
chèque de 150$ qui a servi à faire un wrap party.
Ma seule déception de ce tournage: ne pas
avoir pu intégrer, les gros plans des yeux
des filles. On voulait les filmer comme ceux de
Clint Eastwood ou Charles Bronson:
c'est-à-dire menaçants.
menaçants.
On avait
oublié que ces
westerns-là étaient
tournés en 1.85, voire en
scope. Le format carré du Super
8 nous donnait un effet...
bien moins
intéressant. |
Je voudrais rendre hommage ici à Diane
Jutras, cadreuse. Un jour, après cinq
heures passées sous le blimp avec l’oeil
collé à la caméra, à
faire de splendides et très
réguliers panoramiques de 360
degrés, elle a demandé,
très gentiment, si on ne pouvait pas
prendre «une petite pause et manger un
petit quelque chose». La blancheur de son
visage, sortant de sous la couverture
était si éloquente que ça
m’a servi de leçon pour le reste de ma
vie: ne pas se fier à son propre taux
d’adrénaline; penser à son
équipe.
Grâce à Barbara Jane et au Studio D
de l’ONF, nous avons terminé le film en
16mm et obtenu ainsi, une vraie diffusion.
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prix et presse:
Grand Prix, catégorie film,
compétition québécoise et
Prix d'interprétation Union des Artistes
à Marie-Hélène Montpetit
Festival du Jeune Cinéma de
Montréal, mars 1987
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«Dans la section
québécoise, un autre choix
évident: L'usure de Jeanne
Crépeau et Stéphan Fortin.
Précision des dialogues,
qualité technique, recherche
d'une écriture
cinématographique et jeu
convaincant des deux comédiennes
concourrent à faire de ce court
métrage un excellent
départ de cinéastes»
Michel Beauchamp dans Le Matin
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générique:
Jo (la blonde)
Isabelle Miquelon
Lou (la brune)
Marie-Hélène Montpetit
scénario et mise en scène
Jeanne Crépeau
direction photo
Stéphan Fortin
caméra
Diane Jutras
assistance à la caméra
Chantal Neveu
prise de son
Richard Lavoie
perche
Cyr-Marc Débien
régie
Maurice Van Themsche
continuité
Sylvie Lamarre
décors et costumes
Giannina Gouin
maquillages
Cristina Gouin
photographe de plateau
Louise Oligny
assistance à la production
Daniel Bruneau, Josée Cardinal
André Goulet, Marc Langlois
Suzanne Lebrun, Robert Préfontaine
et Robert Tremblay
images video
Maurice Van Themsche
montage
Jeanne Crépeau et
Stéphane Fortin
bande sonore
Serge Lafortune
générique
Sylvain Fréchette
administration
Cristina Gouin
merci à
Maryse et Jean-Pierre
Shawn et Serge
Edouardo et Nathalie
Alain et Daniel
Igor et Denis
Marie-Lise et Michel
Myriam et Philippe
Jean-Claude et Johanne
Diane et Jean.
merci encore à Kim, Michel et Sylvaine
merci beaucoup à Catherine et Carlos
(non crédité)
Ce film n’aurait pu se faire sans
l’implication personnelle de chacun
des membres de l’équipe .... et l’aide
technique du Studio D de l’Office
national du film.
production Hétérétrange et
oclite 1985
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